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L’histoire du t-shirt

Lequel d’entre nous oserait affirmer n’avoir jamais porté de t-shirt de sa vie.

Le t-shirt est un vêtement à part entière qui se porte tant bien chez soi qu’en ville, voire même au bureau. Le tout est d’avoir le look, jouer avec les bonnes couleurs, la texture, et aussi la taille. Mais s’est-on un jour vraiment intéressé à l’histoire du t-shirt ? Voici l’essentiel à savoir concernant cet incontournable de la mode d’hier et d’aujourd’hui.

La tenue officielle de la US Navy

Le t-shirt est l’un des vêtements dont on ignore la date exacte de création. Toutefois, l’unanimité lui reconnaît une origine américaine. Au XIXè siècle, le t-shirt est très vite adapté par l’armée de l’US Navy qui l’impose alors comme tenue à porter sous le bleu de travail. Exclusivement fait en coton, le tee-shirt présente l’avantage d’absorber rapidement la sueur sans pour autant être difficile à laver. En 1913, la US Navy en fait ainsi un uniforme réglementaire connu d’abord sous le nom de « skyvvies », « gob shirt », « jimshirts » puis T-shirt en raison de sa forme en « T ». Le terme entre dans le dictionnaire Merriam-Webster dans les années 20 pour ne plus en sortir.

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Les tshirts de l’armée américaine dans les années 30

Une déclinaison de la marinière

Certains attribuent aussi au t-shirt, une origine plus marine. Chez les Français, on raconte que ce type de vêtement est apparu en 1858 dans la marine française. On parle ici de la marinière qui à l’origine compte 21 rayures blanches et 20 autres indigos. L’histoire raconte alors que les rayures offraient plus de visibilité aux marins lorsque l’un d’eux venait à tomber à la mer. La marinière est elle aussi un uniforme, mais elle ressemble peu à un t-shirt malgré sa nature cotonneuse. L’histoire des Américains semblent ainsi plus empreinte de véracité.

L’industrialisation du t-shirt

Grâce à l’influence du sport et du cinéma, le t-shirt connaît un succès fulgurant dans les années 30. A l’époque, il s’utilisait surtout comme un sous-vêtement et se démarquait par sa taille assez large et ses manches courtes. Un style qui perdure jusque dans les années 60.

C’est seulement vers 1938 que les gens commençaient à sortir dans la rue vêtue d’un simple t-shirt, inspiré par Sears qui en présente un dans ses catalogues. On parlait alors du « gob shirt », en référence au « marin » français. A l’époque, seuls les hommes en portaient. De nombreuses marquent se l’approprient par la suite pour en faire une fabrication industrielle. On citera notamment Jockey, Hanes, Sears-Roebuck et Fruit of the Loom.

Un “sous-vêtement” devenu “vêtement”

En juillet 1942, lorsque le magazine américain Life décide d’afficher à sa Une un soldat vêtu d’un tee-shirt marqué « Air Corps Gunnery School », les choses évoluent très rapidement. Très vite, le t-shirt devient alors un vêtement à part entière, adopté par le grand public, grâce à l’armée américaine. On le préfère à d’autres habits pour la qualité de son tissu, sa légèreté et le confort qu’il confère au quotidien.

Un support publicitaire à part entière

Le t-shirt connaît une évolution impressionnante l’amenant même jusqu’à devenir un véritable outil de communication. En 1948, Thomas E. Dewey s’en empare pour en faire un support visuel pour sa campagne présidentielle.

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Le tshirt comme support de pub par Evian

Le vêtement favori des stars d’Hollywood

Dans les années 50, le t-shirt devient le vêtement fétiche des stars d’Hollywood. Chez la gente masculine, porter un tee-shirt était même signe de virilité. Sa coupe ajustée au corps, son col rond et ses manches courtes procurait aux hommes une allure bien plus séduisante. Les t-shirts de couleur unie faisaient également office de vêtement décontracté de référence.

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Steve, une Triumph, un T-shirt Blanc = La classe

Le style « tie-dye » des hippies

Longtemps considéré comme un vêtement militaire, malgré l’adoption du style par les célébrités américaines, le t-shirt blanc ne plaisait pas à tout le monde. Dans les années 60, le mouvement hippie décide de l’utiliser pour exprimer leur désir de paix. Ils décident alors de teinter le t-shirt blanc afin de casser l’image militaire qui y était liée. C’est là qu’est apparu le style « tie-dye », une méthode de teinture au nœud consistant à créer des formes circulaires psychédéliques sur un t-shirt.

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Des hippies, des T-shirts, une crise d’épilepsie

Les impressions graphiques sur t-shirt

Vers les années 60 à 70, le t-shirt uni laissait progressivement la place à une version plus inspirée, plus colorée et surtout plus design. On voit alors apparaître des modèles plus artistiques avec une superposition de dessins réalisée avec un fer à repasser. De nombreuses marques profitent même de l’occasion pour y apposer leur publicité.

La sérigraphie sur t-shirt

Dans les années 80, le fer à repasser laisse peu à peu la place à une nouvelle méthode d’impression. Les dessins précédemment appliqués s’estompant lavage après lavage, le système connaît rapidement un échec monumental. Mais ce sera au profit de la sérigraphie qui naît à la même époque et redonne vie aux t-shirts imprimés.

Le t-shirt collaboratif

Grâce à Internet et à l’évolution du numérique, la sérigraphie sur t-shirt continue d’évoluer. En 2003, Patrice Cassard crée un nouveau concept innovant qui consiste à recueillir des idées d’impression auprès des internautes avant de les appliquer sur les t-shirts. Les graphistes et dessinateurs amateurs ne cessent d’apparaître sur la toile depuis, mais sans vraiment impacter sur les consommateurs. D’autant plus que tous les messages ne sont pas forcément les bienvenus sur un t-shirt. La tendance unie est à même de redevenir le modèle sobre mais chic chez les hommes comme les femmes.

Le modèle oversize

En 1990, le t-shirt à même le corps cède la place à une version plus loose, un modèle qui semble toujours d’actualité à ce jour avec quelques légères améliorations au niveau du style.